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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses commentaires de la Bible...

 

Livre de Baruc – chapitre 1 versets 15 à 22.

Au Seigneur notre Dieu appartient la justice, mais à nous la honte sur le visage, comme on le voit aujourd'hui : honte pour l'homme de Juda et les habitants de Jérusalem, pour nos rois et nos chefs, pour nos prêtres et nos prophètes et nos pères ; oui, nous avons péché contre le Seigneur, nous lui avons désobéi, nous n’avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, qui nous disait de suivre les commandements du Seigneur qu’il nous avait mis sous les yeux. Depuis le jour où le Seigneur a fait sortir nos pères du pays d'Egypte jusqu'à ce jour, nous n’avons pas cessé de désobéir au Seigneur notre Dieu ; dans notre légèreté, nous n’avons pas écouté sa voix. Aussi, comme on le voit aujourd’hui, le malheur s’est attaché à nous, avec la malédiction que le Seigneur avait fait prononcé par son serviteur Moïse, au jour où il a fait sortir nos pères d'Egypte pour nous donner une terre ruisselant de lait et de miel. Nous n'avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, à travers toutes les paroles des prophètes qu'il nous envoyait. Chacun de nous, selon la pensée de son cœur mauvais, est allé servir d'autres dieux étrangers et faire ce qui est mal aux yeux du Seigneur notre Dieu. 

Ce texte de l’Ancien Testament date de plus de 2500 ans…et pourtant, on ne peut s’empêcher de penser qu’il reste terriblement d’actualité ! Une actualité dans laquelle on oublie complètement Dieu tout comme à l’époque du prophète Baruc.

En fait, on ne l’oublie pas complètement puisqu’il de bon ton de se rappeler de Dieu lorsqu’il nous arrive un malheur ou encore plus souvent pour l’accuser de tous les malheurs qui touchent la planète. Mais que fait Dieu pour permettre toutes ces catastrophes, ces guerres, ces violences ? Qui n’a pas entendu cette plainte ? Comme si nous n’étions responsables de rien et que Dieu soit responsable de tout. Une attitude qu’il ne faut pas n’hésite pas à qualifier d’infantile. Ainsi, on prie bien plus souvent pour demander une faveur, et pourquoi pas un miracle…bien plus souvent que pour remercier Dieu de nous avoir donné la vie, la conscience et avec un peu de chance, la Foi. Ce qui veut dire que nous, les humains, n’avons toujours rien compris depuis l’époque des prophètes de l’Ancien Testament. C’est vrai que le Dieu de l’Ancien Testament est assez impressionnant : un Dieu menaçant les impies, un Dieu qui punit, qui se met en colère, provoque des malheurs. Mais ce Dieu c’est le même que le nôtre, si on peut dire. Dieu n’a pas changé. C’est la manière dont les hommes sont disposés à l’entendre qui, elle, a changé. Que s’est-il donc passé ?

Dieu est venu parmi nous il y a deux mille ans. Et Jésus nous a laissé un héritage colossal en faisant comprendre à l’humanité que notre Dieu, le Dieu de tous les hommes est un Dieu d’amour, un Dieu qui nous aime tous. Et, parmi les nombreuses paroles de Jésus qui sont parvenues jusqu’à nous, il y en a une qui me semble majeure ; c’est lorsqu’il présente à ses disciples , peu avant la Passion un nouveau commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Quand on y réfléchit un peu on réalise que cette petite phrase très connue contient tous les commandements. Quand on aime quelqu’un on ne le tue pas ; quand on aime quelqu’un on ne le vole pas ; quand on aime sa femme, son mari, on ne le trompe pas ; quand on aime ses parents, on ne manque pas une occasion de les respecter et de les honorer ; quand on aime Dieu on le respecte et on le vénère…on pourrait continuer ainsi pendant longtemps, mais il me semble que la solution à tous nos maux c’est l’amour. Le péché est toujours un manque d’amour quelque part : manque d’amour de Dieu, manque d’amour de soi, manque d’amour des autres. Les occasions de pécher par manque d’amour sont innombrables et il ne suffit pas de réciter mécaniquement « ne nous soumets pas à la tentation mais délivre nous du mal » pour éviter d’y tomber.

Dieu nous a crée libres, y compris dans la liberté de ne pas l’aimer, y compris dans la liberté de na pas croire en Lui. Des preuves d’amour incroyables et pourtant vraies. Ne pas croire en Dieu est tout simplement absurde de mon point de vue. Le fait qu’il soit inconcevable (on ne peut pas même pas imaginer sa nature) qu’il soit incommensurable (on ne peut lui attribuer aucune dimension), qu’il soit éternel (il existait même avant le commencement et existera après la fin) et invisible, tout ça n’empêche pas de voir de nos propres yeux humains toute la création, tout l’univers. Ne pas croire en Dieu, c’est un peu comme si on ne croyait pas à l’existence de l’Etat. Personne n’a jamais vu nulle part l’Etat et pourtant ses manifestations sont nombreuses.

Mais revenons à ce Dieu qui nous aime et qui nous a fait libres. Une liberté que nous gaspillons chaque heure qui passe. Comme le disait Baruc, nous servons toujours et encore des dieux étrangers : ainsi , le matérialisme qui ronge l’humanité est devenu un véritable culte du veau d’or et l’individualisme nous entraîne dans les chemins terrifiants du rejet de l’autre.

Alors, cessons d’accuser Dieu de tous nos malheurs : assumons notre liberté et utilisons-la à nous aimer les uns les autres, et pourquoi pas à aimer Dieu ? Ca ne peut faire de mal à personne !

 

Charles Durand

8 octobre 2007

 
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