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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses commentaires de la Bible...

 

Depuis la nuit des temps, les hommes et les femmes sont à la recherche du bonheur. Une recherche souvent vaine mais qui est pourtant à notre portée…

Rappelons-nous la genèse, la création de l'univers : l'homme et la femme vivaient au paradis. Puis ils en ont été chassés par Dieu après avoir commis le péché originel qui marque notre condition humaine à la naissance.

Mais Dieu, on ne le dira jamais assez, est miséricordieux ! Au point de s'incarner dans son fils Jesus-Christ pour délivrer aux hommes de cette terre les messages qui vont leur permettre de trouver le bonheur…à condition de l'écouter et de suivre sa parole. Mais l'homme reste l'homme et le chemin du bonheur est long.

Un des messages essentiels que Dieu nous a laissé par le séjour parmi nous de Jésus c'est de nous aimer les uns , les autres. Facile, non ? Tout le monde est d'accord sur le principe quand on énonce cette parole…reste que, dès qu'il s'agit de passer à la pratique, cela devient souvent plus difficile, voire impossible. Dommage. Ce message puissant n'a cessé d'être expliqué par Jésus sous différentes formes pour bien nous le faire comprendre.

Ainsi, à l'époque à laquelle Dieu est venu parmi les humains l'idée que le bonheur était lié au pouvoir, à l'argent, à la possession de biens matériels était universellement répandue chez les païens. Et que, s'aimer les uns les autres était bien beau mais forcément limité par les besoins de cette course au bien-être matériel. A vrai dire, on en est encore souvent resté à ce stade de réflexion sur notre condition en ce début de 21ème siècle ! Une sorte de fuite en avant vers le "toujours plus". Une vaine course dont la ligne d'arrivée s'éloigne au fur et à mesure qu'on croit s'en rapprocher.

Pourtant, dans son discours sur les béatitudes Jésus nous donne la solution toute simple, trop simple peut-être, pour parvenir enfin à l'apaisement et à la félicité : accepter de s'arrêter dans cette course effrénée au bonheur matériel et - enfin - penser à aimer les autres.

Qui n'a pas fait l'expérience d'offrir un cadeau à quelqu'un et à ressentir bien plus de joie à offrir qu'à recevoir ? Quel bonheur, quel ravissement de voir un visage illuminé de gratitude.

En revanche, qui n'a pas ressenti un malaise à faire l'aumône en jetant quelques piécettes à un mendiant, histoire de se donner bonne conscience…mais ça ne marche pas, bien au contraire ! On ressort de cet échange avec un poids sur la conscience : on est resté dans le clan des riches, celui des malheureux des béatitudes…

Le modèle préconisé par Jésus est bien éloigné des valeurs de nos sociétés. Etre pauvre, avoir faim, pleurer et se faire exclure en proclamant le tout ne font pas partie de nos attentes ni de nos espoirs.. Difficile à admettre autrement qu'en écoutant sagement la lecture de l'Evangile avant de passer aussitôt à autre chose et de l'oublier pour soi-même quitte à trouver ça excellent pour les autres.

Mais quand on y réfléchit bien, ces paroles de Dieu démontrent une parfaite connaissance de la nature humaine, dans ce qu'elle a de plus profond.

Seules les épreuves, quelles qu'elles soient, aussi rudes qu'elles soient, permettent à l'être humain de se réaliser. A chaque fois qu'un obstacle est franchi, on se sent mieux, on est gratifié, on est récompensé d'avoir réussi à le franchir. Cela commence à la naissance quand il faut commencer à respirer et cela ne finit qu'avec la mort. Entre temps, les épreuves diverses et variées sont l'essence même de notre condition humaine. Penser que le bien-être matériel puisse apporter le bonheur reste une utopie, malheureusement soigneusement entretenue par le plus grand nombre.

Personnellement, je n'ai jamais vu de gens plus heureux qu'en Afrique Noire lorsque, par exemple, un père de famille est fier d'avoir pu faire donner un repas, même incomplet à  ses enfants dans la journée. Un bonheur que nous ne connaissons plus, étant tellement tracassés par notre ligne ou notre obésité.

Qui n'a pas été malade, ou subi un profond chagrin ? Mais quel bonheur quand on réalise après coup qu'on a réussi à franchir l'épreuve.

Décidément, le bonheur promis par les marchands et les propagandes n'existe pas. Ne soyons pas dupes.

Et si nous écoutions Jésus, tout simplement ?

Charles Durand - 9 février 2004.

 

 
 
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