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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses commentaires de la Bible...

 

Ezéchiel - chapitre 33 - versets 10 à 16

Conversion et perversion

 

            Les versets de la Bible sur lesquels nous réfléchissons ce soir sont intitulés "conversion et perversion". On aurait pu aussi les intituler "question de vie ou de mort"…

            Ezéchiel, comme tous les prophètes nous rapporte la parole de Dieu. Une parole qu'il faut replacer dans son contexte social et historique. Ezéchiel a vécu aux alentours de 600 ans avant Jésus-Christ, il y a donc 26 siècles ! A l'époque, ça n'était pas la joie pour les Hébreux puisque le temple de Jérusalem va être détruit. Les rapports des hommes à la mort étaient probablement très différents de ceux que nous avons actuellement, même s'il est très difficile de se replacer dans l'actualité d'il y a 2600 ans. De nos jours, la mort est en quelque sorte diabolisée et rendue inacceptable. C'est un peu stupide, car si toute l'humanité possède quelque chose en commun, c'est bien le caractère inéluctable de la mort. Du coup, il est quand même plus sain de l'accepter et de l'attendre avec sérénité. Du temps d'Ezéchiel, les hommes vivaient beaucoup moins longtemps que de nos jours ; la mortalité des jeunes enfants était très importante ; bref, la mort faisait partie du quotidien.

Alors, pourquoi cette parole de Yahvé, de Dieu, qui fait se confronter la vie et la mort à propos des crimes et des péchés ? Ezéchiel nous donne une ou deux pistes de réflexion : en évoquant les péchés, Dieu indique que c'est à cause d'eux que nous dépérissons ; il n'est donc plus question de mort physique au premier sens du mot, mais plutôt de mort spirituelle, de dépérissement. Plus loin, Dieu invite les pécheurs, les Hébreux à se convertir en précisant, qu'il faut changer de conduite pour avoir la vie. On voit bien que là encore la vie n'est pas considérée dans son sens biologique mais dans un sens spirituel : pour "vivre" il faut se convertir.

Si on comprend ces versets d'Ezéchiel dans ce sens spirituel de la vie et de la mort, alors, cela devient tout à fait d'actualité et notre vie…est une question de vie ou de mort ! Qu'il soit croyant, pratiquant, ou non, qui de nous n'a pas fait l'expérience pénible de la "mauvaise conscience" ? On commet un péché grave en se disant qu'on l'oubliera vite et que le tourbillon de la vie effacera bien vite le souvenir de cette mauvaise action. Et puis, le remords s'empare de nous, nous obsède, nous empêche de dormir, nous pèse sur le cœur. Dans certain cas extrêmes on a envie de mourir, tellement le poids devient lourd à porter : nous dépérissons. C'est une sorte d'asphyxie, de mort spirituelle. Plus simplement, plus insidieusement, on se croit plus fort que les autres en se détournant de la foi : la vie matérialiste semble nous suffire, nous combler…alors qu'en réalité nous sommes comme des zombies, comme des morts-vivants. Jusqu'au jour ou cet orgueil craque et que nous revenons à la vie par une conversion.

Il appartient à chacun de nous de choisir s'il veut vivre dans la plénitude du mot ou survivre comme un mort-vivant. Cela ne devrait pas être très difficile car notre Dieu miséricordieux n'est pas très exigeant : moins d'égoïsme, plus d'amour, c'est un programme séduisant, non ? Alors, agissons selon notre foi en suivant les enseignements de notre Seigneur Jésus et la vie, la vraie vie sera à nous.

 

Charles Durand

13 juin 2005.

 

 
 
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