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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses commentaires de la Bible...

 

Saint-Luc chapitre 21 versets 29 à 33.

 

Le figuier

 

Commençons par un peu de botanique. Dans sa parabole Jésus mentionne le figuier. C'est un arbre typique des pays méditerranéens, même si nous avons nous aussi quelques pieds à la Réunion. J'ai regardé un peu ce que disent les botanistes de cet arbre. Ce que je ne savais pas c'est que les fleurs des figuiers ne sont jamais visibles : Les fleurs du figuier sont cachées à l'intérieur de la jeune figue qui constitue donc une inflorescence particulière appelée sycone. Elle est constituée par un réceptacle creux et fermé portant les fleurs et devenant ensuite charnu et sucré ; c'est alors un fruit contenant les graines.

Bref, tout ça pour dire qu'il faut être particulièrement attentif pour repérer la floraison des figuiers. C'est le message que nous envoie Jésus par-dessus les siècles : soyons attentifs et ne nous fions pas seulement aux seules apparences. Les fleurs les plus productives de fruits peuvent fort bien être cachées. Elles n'en sont pas pour autant à négliger. Il nous faut donc être vigilants et ne pas s'attendre à ce que le royaume de Dieu soit annoncé par des phénomènes grandioses et spectaculaires comme nous aimons les voir sur nos écrans. Dieu est plus modeste et discret : il n'en est pas moins présent. Ni cataclysmes, ni illuminations gigantesques ne sont à repérer. Non, des scènes plus intimes et plus discrètes doivent être l'objet de notre vigilance.

A ce propos, je me dis toujours que si je croisais Jésus dans la rue j'aurais probablement beaucoup de mal à le reconnaître. Ne serait-ce que parce que ce qui distingue Jésus des autres hommes, c'est sa parole, sa parole dont il affirmait il y a un peu moins de 2000 ans qu'elle ne passerait pas. Et, effectivement elle n'est toujours pas passée. Même dans les miracles accomplis par Jésus, ce qui est remarquable c'est sa parole, une parole toujours très concise, très brève, mais lourde de sens.

Donc, si je rencontrais Jésus, il me faudrait l'écouter d'abord avant de savoir que c'est lui qui est là. Je me dis qu'il en va de même pour mon prochain : comment savoir qui est celui que je croise sans l'écouter ? Et pourtant, dans la vie de chaque jour, nous passons notre temps à juger, à préjuger de notre prochain selon son apparence. Celui-ci bien habillé, soigné est forcément quelqu'un de fréquentable. Celui-là sale et en guenilles est à éviter. Dommage car, si ça se trouve le cœur et la conscience du second sont plus propres que celles du premier. Gardons-nous de juger sur les apparences qui sont tellement valorisées par la société actuelle.. Société du fugace, de l'éphémère où un spectacle chasse l'autre. Société superficielle et qui finit par frustrer tout le monde.

Jésus nous invite à un bonheur plus profond et plus durable en écoutant sa parole. La parole du Verbe, si on peut dire. Jésus c'est le Verbe qui s'est fait chair. C'est Dieu fait homme, devenu homme parmi les hommes pour mieux nous imprégner de ses messages d'amour. Il avait raison quand il annonçait à ses disciples que ses paroles ne passeraient pas. Nous les lisons, nous les entendons encore de nos jours pour notre plus grand bien. Sauf que nous sommes encore loin, très loin, trop loin de nous aimer les uns les autres comme il nous aime. Dans quelques jours c'est l'anniversaire de la naissance du Fils de l'homme. Profitons en pour entendre ses paroles et nous aimer encore plus !

 

Charles Durand

11 décembre 2006.

 
 
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