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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses commentaires de la Bible...

ces commentaires sont diffusés sur Radio arc-en-ciel 

 

Livre d'Osée - chapitre 6 versets 1 à 6

Les fils d'Israël se disaient entre eux : « Allons ! Revenons au Seigneur. C'est lui qui nous a cruellement déchirés, c'est lui qui nous guérira ; lui qui nous a meurtris, il pansera nos blessures. Après deux jours il nous rendra la vie, le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence. Efforçons-nous de connaître le Seigneur ; sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore, elle sera bienfaisante pour nous comme l'ondée, comme les pluies de printemps qui arrosent la terre. » Et Dieu répondit : «Que vais-je te faire, Éphraïm ? Que vais-je te faire, Juda ? Votre amour est fugitif comme la brume du matin, comme la rosée qui s'évapore à la première heure. Voilà pourquoi je vous ai frappés par mes prophètes, je vous ai massacrés par les paroles de ma bouche. Car c'est l'amour que je désire, et non les sacrifices, la connaissance de Dieu, plutôt que les holocaustes.».

Dans ce passage de l'Ancien Testament le prophète Osée rapporte un dialogue entre Dieu et son peuple. Un dialogue qui date de 750 ans avant la vie de Jésus. On y retrouve, bien sûr, un Dieu qui manie la carotte et le bâton, comme dans tout l'Ancien Testament. "Dieu nous a déchirés, il nous guérira. Dieu nous a meurtri, il pansera nos blessures".

Mais, il faut remarquer deux points importants dans le texte d'Osée. Il annonce clairement, dans une vision prémonitoire saisissante, la résurrection du Christ en disant: "après deux jours il nous rendra la vie, le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence". Comment ne pas penser à la Résurrection en lisant ce passage ? Une Résurrection qui concernera Dieu lui-même en la personne de son Fils Jésus, mais aussi une Résurrection qui nous est promise à nous tous. Osée annonce aussi l'incarnation de façon imagée : sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore, elle sera bienfaisante. On ne peut que s'incliner et admirer l'exploit du prophète Osée qui annonce le Christ plus de sept siècles auparavant. C'est fort, très fort !

Second point. Le prophète Osée fait encore plus fort dans ce bref passage en interprétant de façon remarquable le message de Dieu pour nous : "c'est l'amour que je désire et non les sacrifices". C'est une autre façon de dire que l'amour doit être la lumière, le phare de notre vie. Sept siècles plus tard, Jésus dira "aimez-vous les uns les autres comme je vous aime". De nos jours, notre pape Benoît XVI a lui aussi insisté sur l'essentiel de Dieu : Dieu est amour.

A partir de la lecture du livre d'Osée on pourrait se dire que tout va bien : la Résurrection de Jésus a bien eu lieu et la nôtre est la promesse qui fonde notre foi dans la vie éternelle ; et l'amour de Dieu baigne l'humanité dans un bonheur sans limites. Mais il y a quand même une condition, pas une menace, non, une petite condition : accepter d'entendre Dieu ! Et là, depuis l'origine des temps, on peut constater que les hommes font tout pour d'éloigner de Dieu, ou, en tous cas, pour ne faire aucun effort pour l'entendre et surtout l'écouter. On ne peut pas se contenter de se dire que la vie est facile : Dieu nous aime : parfait ! c'est son boulot…en quelque sorte Eh bien, nous, pendant ce temps-là, on peut faire ce qui nous plait…et oublier Dieu ! Mais nous le savons bien, tous autant que nous sommes : quand on oublie Dieu, on ressent vite comme un malaise, un manque dans notre vie. Un manque qu'on attribue bien souvent au manque de chance, à la méchanceté des autres, et pourquoi pas à un sort jeté par un marabout ou un gourou…Alors que Dieu est là, à notre disposition, pour nous aimer tout simplement et nous guider sur les bons chemins de la vie. Trop souvent Dieu est accusé de tous les malheurs subis par l'humanité : guerres, famines, catastrophes. Mais on oublie un peu vite que tous ces malheurs viennent de décisions humaines, au mieux irresponsables et, la plupart du temps, dans le rejet de Dieu et de son amour. On en fera pas croire que c'est Dieu qui motive une déclaration de guerre ou un attentat meurtrier. Non, c'est une décision humaine qui, justement, a fait le pari d'oublier, de rejeter Dieu. Une attitude qui dure depuis toujours, hélas. Le mal étant fait et consommé, il est un peu tard de se tourner vers Dieu et de lui demander des comptes.

Il nous faut changer nos comportements de facilité et de confort. Il nous faut prendre le temps, chaque jour qui passe, de nous tourner vers Dieu, de l'écouter dans le silence et le calme de notre cœur pour accéder à une relation intime, pour rechercher quelle est sa volonté. Que sa volonté soit faite, bien sûr. Encore faut-il l'écouter pour savoir quelle est sa volonté et comment va pouvoir se manifester son immense amour à chaque instant de notre vie !

Charles Durand - 10 mars 2008

 
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