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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses commentaires de la Bible...

 

Luc 23-46

 

"Père, en tes mains, je remets mon esprit".

En prononçant cette courte phrase de huit mots, Jésus résume le cœur de notre foi de catholique : la trinité du Père, de l'esprit et du fils.

A ce moment-là, au moment de sa mort physique rapportée par Saint-Luc, Jésus est encore un corps humain qui vient de souffrir intensément des supplices et des tortures que nous connaissons par les Evangiles. Mais à ce moment précis et bref, c'est bien la "chair"du "Verbe qui s'est fait chair" qui va redevenir le Verbe : c'est, d'une certaine façon "la chair qui se fait Verbe".

On aurait pu s'attendre à ce que le crucifié gémisse sous la douleur endurée ou qu'il demande à boire ou implore d'autres soulagements physiques. Non, il n'en est rien, Jésus, n'a qu'une préoccupation : le sort réservé à son esprit. Ce détachement, cette sérénité, vis-à-vis des contingences terrestres est sublime et confine au divin…ce qui ne nous étonne guère, du moins vingt siècles plus tard lorsqu'on sait que la Passion du Christ est toujours aussi vivante et que les messages laissés par Jésus ont pu parvenir jusqu'à nous et continueront à éclairer les générations futures. Cette perpétuation du message divin est en soi un miracle considérable qui relativise tous ceux qui ont été accomplis par ailleurs. Un  miracle assez difficile à comprendre et dont on recherche encore comment il a eu lieu et comment il a encore lieu.

Mais revenons, au moment où Jésus expire.

Jésus n'a donc qu'un souci avant d'expirer : le sort de son esprit. Et son esprit, il le remet à Dieu fondant ainsi, pour l'éternité la trinité du Père, du Fils et de l'Esprit-Saint. Tout ça en huit petits mots qui ont donc une importance, une intensité considérable. Quant on y ajoute toutes les autres paroles du Christ prononcées dans les quelques heures précédant sa crucifixion, on a une densité incommensurable de messages divins qui rend tout ce qui a précédé et tout ce qui a suivi jusqu'à nos jours d'une banalité affligeante.

Dans notre vie courante, on dit d'un défunt qu'il a rendu l'âme. D'une certaine façon, on rend ainsi hommage aux dernières paroles de Jésus. Certes, les humains ne sont des créatures de Dieu comme les minéraux, les plantes ou les animaux, à ceci près qu'il ont une âme, un esprit. Des humains, pécheurs, qui, tant bien que mal , franchissent les différentes épreuves de la vie. A l'heure de leur mort, ils rendent leur âme à Dieu, sans avoir la force de le dire comme Jésus l'a fait sur la croix, mais ils n'empêche que leur esprit rejoint le Ciel. C'est la puissance du message de Jésus qui donne ce formidable espoir d'éternité à toute l'humanité.

En huit mots, et à ce moment-là alors qu'il était dans une totale détresse physiologique, Jésus a confirmé sa nature divine, bien plus que par les miracles un peu magiques si vous me permettez l'expression, qu'il avait pu accomplir au cours des années précédentes.

Quelques jours plus tard, la Résurrection, puis l'Ascension allaient sceller définitivement la preuve que Dieu est bien venu parmi nous, qu'il s'est fait homme parmi les hommes pour mieux nous faire comprendre son message de paix et de miséricorde.

A nous de l'entendre, de le mettre en pratique, de le diffuser et de le perpétuer.

 

Charles Durand

5 avril 2004. 

 

 

 
 
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