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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses courriers de lecteur...

 


                Ne grillez pas le Brûlé !

 

Dans le journal de l'île du mercredi 21 avril une page est consacrée au village du Brûlé et plus particulièrement à son école.

Il y est indiqué qu'il faut trois quarts d'heure pour se rendre au village depuis Bellepierre. Il s'agit probablement du temps de trajet aller-retour car depuis près de quarante ans que je fréquente cette route, le CD42, j'ai rarement mis plus de 25 minutes aussi bien pour monter que pour descendre les 11 kilomètres comportant 145 virages et 36 épingles à cheveux. D'autant que la distance a un peu diminué puisque le service technique chargé de l'entretien de la route précise la distance entre les bornes kilométriques sur chaque borne (entre 840 et 1010 mètres !). Au total, 10830 mètres au lieu des 11000 qu'on a cru parcourir pendant des années, même si la borne du cinquième kilomètre semble avoir définitivement disparu et qu'il n'est pas sûr que l'affaissement de la route au niveau de La Croix qui s'est produit depuis plusieurs mois n'emporte pas toute la route un jour de grosse pluie. Il nous faudrait alors passer par Saint-François et mettre près de trois quarts d'heure pour rejoindre le centre ville…

Finalement, le Brûlé reste très proche du centre ville contrairement à la réputation qu'on lui fait. Au demeurant, un article du même JIR daté du 19 juillet 2003 et intitulé "La Brûlé met le feu" donne bien le temps de 20 minutes pour faire le trajet. Il en faut souvent plus pour venir du Chaudron (Parc des expositions, par exemple) au centre ville et ce, dans des conditions qui sont loin d'égaler les panoramas spectaculaires dont on ne cesse de se régaler lorsqu'on monte ou descend du Brûlé. Sans compter que cette route ignore les bouchons et les basculements.

Alors, s'il vous plait, mesdames et messieurs les journalistes : ne grillez pas le Brûlé en noircissant sa réputation !

Autre petite inexactitude : si j'en crois la carte IGN au vingt-cinq millième, l'école, dont je suis voisin, est plutôt à 825 mètres d'altitude qu'à 840. Mais ne chipotons pas puisque sur la borne kilométrique du "onzième" installée à quelques dizaines de mètres de l'école, il est indiqué 799 mètres d'altitude…

Enfin, l'hypothèse d'un dépeuplement du village pour expliquer la baisse de fréquentation de l'école mériterait d'être approfondie car l'habitat s'est largement développé : outre le vieillissement de la population, il faut aussi tenir compte du fait qu'un certain nombre de parents font le choix de mettre leurs enfants dans des écoles de la ville…qui ont meilleure réputation, forcément ! Quant à la politique scolaire qui consiste à diminuer le nombre d'enseignants au motif qu'il y a moins d'élèves, elle est à courte vue compte tenu du contexte d'illettrisme duquel la Réunion a toutes les peines du monde de se sortir. Dommage car avec des classes allégées les enseignants pourraient plus facilement permettre à la majorité des élèves d'atteindre de niveaux scolaires bien supérieurs. Mais on est en France, et les spécificités sont toujours fort mal vues par des ministères parisiens plus préoccupés de faire des économies que de développer le potentiel humais de la nation.

 

Charles Durand

Le Brûlé

Saint-Denis

 

 
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