rédaction
le 17 juillet 2011
Fête nationale : 14 juillet ou 4 août ?
Je propose que notre fête nationale n’ait plus lieu le 14 juillet mais le 4 août. Pourquoi ?
« La journée du mardi 14 juillet 1789, durant laquelle la Bastille a été prise d’assaut par les Parisiens, est, par tradition, considérée comme marquant la fin de l’« Ancien Régime » et le début de la Révolution française. La reddition de la Bastille, symbole du despotisme, a fait l’effet d’un séisme, en France comme en Europe, jusque dans la lointaine Russie impériale.» (d’après Wikipedia). On notera au passage que l’armée française n’a été pour rien dans l’affaire et que nos traditionnels défilés militaires sont donc plutôt décalés et hors sujet. Eva Joly, dont la culture sur l’histoire de France est indéniable, a donc fait une proposition tout à fait pertinente : associer d’autres citoyens que des militaires à ces défilés républicains. Mais en 2011, il devient urgent d’aller plus loin et de commémorer l’anniversaire de la nuit du 4 août 1789 : c’était il y a 222 ans.
Petit rappel historique : « En 1789, depuis la prise de la Bastille, s'était développée en France, notamment dans les campagnes, une vague de révoltes appelée la Grande Peur. Dans certaines régions, des paysans s'en prenaient aux seigneurs, à leurs biens et à leurs archives…La nuit du 4 août est une réponse à cette insurrection. L'Assemblée constituante était en train d'élaborer la future constitution ainsi que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen lorsqu'elle a reçu des récits inquiétants à propos de ces révoltes. Le 3 août 1789, le duc d'Aiguillon lance l'idée d'une abolition des droits seigneuriaux... Tour à tour, dans une ambiance indescriptible, plusieurs participants vont surenchérir en supprimant les banalités, les pensions sans titre, les juridictions seigneuriales, le droit de chasse, les privilèges ecclésiastiques.» (d’après Wikipedia).Bref, ce 4 aout 1789, les représentants du peuple de France votent l’abolition des privilèges !
Deux siècles plus tard, les privilèges persistent et s’amplifient. Le rêve d’égalité des insurgés de la Révolution s’est dissous dans les abracadabrantesques privilèges disséminés dans toute la société française. Ainsi, comme le disait fort bien le regretté Coluche : les Français sont tous égaux, mais certains le sont plus que d’autres !
Le moment est donc venu de mettre fin - enfin - à tous ces avantages indus qui confisquent à la population son minimum vital au profit de quelques nantis. Des nantis qui n’ont même pas l’intelligence de comprendre qu’il serait dans leur propre intérêt d’abandonner tous leurs privilèges.
Une fête nationale célébrée le 4 août et assortie d’un bilan des privilèges supprimés d’un an sur l’autre, aurait un peu plus de sens et de panache que de regarder des bidasses marcher au pas au son du clairon. Gageons que notre compatriote Eva Joly aura l’envergure et le courage de mener notre pays vers un avenir moins minable que l’actuel repli sur des valeurs fascistes prônées par certains.
Charles Durand
Le Brûlé – Saint-Denis
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