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Charles Durand * Village du Brûlé Accueil * Mes courriers de lecteur * Commentaires de la Bible * Village du Brûlé * Recherche * Liens rédaction le 6 octobre 2009 Impôts
locaux : la triple peine. La
base de calcul est augmentée arbitrairement chaque année par le Parlement.
Pour 2009 nos chers députés et sénateurs ont voté sans coup férir une
augmentation de 2,5% de ces bases pour la taxe d'habitation et d'un peu plus
de 1% pour les taxes foncières. Première peine : quoi qu'il arrive notre
impôt va augmenter même si les collectivités locales décidaient de ne
pas modifier leur part. Mais
si certaines collectivités parviennent effectivement à ne pas modifier
leur pourcentage, d'autres y sont contraintes…par l'Etat décentralisateur
qui n'assume pas la compensation financière des compétences qu'il attribue
à ces collectivités. Seconde peine : la décentralisation allège la
pression fiscale nationale mais alourdit la pression locale. Mais,
le plus croustillant, si on peut dire, c'est la rubrique délicatement
intitulée "frais de gestion de la fiscalité locale". Oh, le
montant n'est pas très important, certes, mais sa justification vaut le détour.
Cette somme va dans les caisses de l'Etat et non dans celles des collectivités
locales comme pourrait le faire croire son insertion dans des imprimés
d'impôts locaux. Un montant destiné à dédommager l'Etat pour les
"frais d'assiette et de recouvrement", en clair pour payer les
services fiscaux et ceux du Trésor public…que nous payons déjà avec nos
impôts nationaux (TVA, impôt sur le revenu, sur les sociétés,…). Bien
évidemment, les fonctionnaires de ces services n'en voient pas la couleur,
c'est seulement pour remplir le tonneau des danaïdes national. Et cerise
sur le gâteau, ces frais de gestion servent aussi, tenez vous bien, à
compenser les dégrèvements que l'Etat "prend à sa charge" (sic)
alors qu'il nous les fait payer ! C'est la troisième peine : nous payons
deux fois la collecte fiscale. Que
faire ? L'Etat, malgré ces "arnaques" légales est en déficit :
il s'en donne l'autorisation. Les collectivités locales n'ont pas le droit
d'être en déficit, mais elles peuvent augmenter leurs recettes en jouant
sur les impôts locaux et elles ne s'en privent pas. Et nous, les Français
d'en bas ? Déficit interdit et pas de possibilité d'augmenter nos
recettes. Essayez donc de demander à votre employeur ou à votre
prestataire social d'augmenter ses versements au prétexte que vos dépenses
augmentent…Nous sommes asphyxiés, étranglés par tous ces prélèvements.
Et pourtant, les prestations de l'Etat diminuent : éducation, santé,
recherche, solidarité, défense…Tout part à vau-l'eau. Mais où passe
l'argent ? Une question qu'il faudra bien élucider un jour. Le
Brûlé - Saint-Denis (La Réunion) |