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Charles Durand * Village du Brûlé Accueil * Mes courriers de lecteur * Commentaires de la Bible * Village du Brûlé * Recherche * Liens rédaction le 18 aout 2011 Quand
Bercy nous veut des niches. Les hauts fonctionnaires parisiens du
ministère des Finances à Bercy s’apprêtent à nous faire des niches.
Comment ? En supprimant ou en rabotant des « niches fiscales »
déjà bien délabrées qui permettent encore à notre économie de
survivre. Et pourtant il y a bien d’autres moyens pour diminuer les dépenses
et augmenter les recettes. Sans faire un inventaire complet pour les dépenses,
je citerais simplement les sur-rémunérations , sans base légale pour
l’index de correction, de certains fonctionnaires actifs ou en retraite
(j’en suis !). De même pour les recettes, il y a bien des spécificités
injustifiées. Entre autres, faut-il rappeler que les cotisations d’impôt
sur le revenu sont diminuées ici de 30% (j’en bénéficie) ou que le taux
de TVA est moitié moindre qu’en métropole (tous les Réunionnais en
bénéficient) ? La liste des anomalies pour ne pas dire aberrations qui
perdurent est longue. Alors, vouloir une nouvelle fois déstabiliser le
tissu entrepreneurial local en modifiant les règles du jeu n’est pas une
bonne idée. Ces entrepreneurs ont besoin d’avoir une vision claire sur le
moyen terme pour investir et embaucher. Depuis plusieurs années les
parisiens de Bercy s’évertuent à modifier le contexte fiscal et social
des investissements et des embauches. On se souvient de l’arrêt brutal du
soutien au photovoltaïque au prétexte que le dispositif a trop bien
fonctionné. On croit cauchemarder ! Une mesure d’incitation donne,
pour une fois, d’excellents résultats. Conclusion à courte vue des
experts parisiens : on met un coup d’arrêt immédiat à cette réussite.
Certes, elle coûte au budget de l’Etat dans l’immédiat, mais c’est
quand même se préparer un avenir meilleur. Au-delà des prochaines présidentielles,
il est vrai. Avec un peu de courage et d’imagination on peut trouver bien
mieux que de prendre des mesures simplistes et à courte vue. Alors,
j’exhorte les experts de Bercy à ne pas nous faire de niches et à
respecter certaines de nos petites niches fiscales qui sont si utiles pour
ne pas décourage définitivement l’esprit d’entreprise dont nous avons
tant besoin.
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