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Charles Durand * Village du Brûlé Accueil * Mes courriers de lecteur * Commentaires de la Bible * Village du Brûlé * Recherche * Liens rédaction le 10 septembre 2009 SAF
: les hommes aussi sont responsables. Une
campagne d'information pour dénoncer les risques du SAF (syndrome
d'alcoolisation fœtale) est en cours. Excellente idée pour alerter les
malades alcooliques des graves conséquences de leur maladie sur leurs
futurs enfants. Mais, une fois encore, une fois de trop, seules les femmes
sont pointées du doigt. Comme si les hommes n'avaient rien à voir dans la
situation. Or, les hommes malades de l'alcoolisme font aussi courir de
grands risques à leurs enfants. Dès avant la conception, la consommation
maladive d'alcool augmente les risques d'atteinte aux gamètes masculins
pouvant aller jusqu'à une stérilité masculine…qui fut longtemps imputée
aux seules femmes ! Pendant la grossesse, le malade alcoolique n'aide guère
sa femme à protéger l'enfant qu'elle porte. Quant à l'homme abstinent
d'alcool, il se doit de tout faire pour aider la maman à surmonter sa
maladie. Certes, c'est la femme malade qui fait courir un risque direct au fœtus
pendant neuf mois. Mais un enfant continue à exister après la grossesse et
avoir un papa malade de l'alcool est loin d'être sans effet. Des études
ont montré que les enfants dont le père est alcoolique risquent de
souffrir d'hyperactivité. Ils risquent aussi de consommer plus de
substances toxiques : cannabis, amphétamines, cocaïne. Anxiété, dépression,
troubles émotionnels sont aussi à craindre dans les familles où les deux
parents sont malades. Un QI (quotient intellectuel) moins élevé peut aussi
toucher ces enfants. Sombres perspectives pour ces enfants qui n'y sont pour
rien mais vont porter ces fardeaux tout au long de leur vie. Les
enfants se font à deux. C'est une responsabilité partagée par les deux.
La femme malade doit être responsabilisée sans aucun doute possible. Mais
l'homme qui a conçu a au moins autant de responsabilités à assumer
qu'elle. Il serait dommage de l'oublier et de ne culpabiliser que les
femmes. Ce n'est pas en pratiquant ainsi qu'on corrigera la fâcheuse
tendance dans notre société réunionnaise à "évincer" l'homme
de la famille et à l'exonérer de toute responsabilité. Il faut mobiliser
les femmes et les hommes contre le SAF et contre la maladie alcoolique en général.
Y compris dans les campagnes contre le SAF… Charles
Durand Le
Brûlé - Saint-Denis - La Réunion.
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