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Charles Durand * Village du Brûlé Accueil * Mes courriers de lecteur * Commentaires de la Bible * Village du Brûlé * Recherche * Liens rédaction le 2 septembre 2011 Sponsor,
quand tu nous tiens ! Les flonflons de la fête nationale
sont retombés. Avec un recul de plus d’un mois, le moment est donc venu
de réagir posément à ce qui s’est passé à la préfecture de la Réunion
ce 14 juillet 2011. Si j’en crois les gazettes locales, le Préfet a invité
2000 personnes à une garden-party. La CGTR-préfecture avait réagi sur le
plan des dépenses publiques générées par ce genre de manifestation. Pour
être aussitôt rassurée par le service de communication de la préfecture
précisant que les festivités avaient coûté « deux euros par invité »
car une partie des repas et des boissons était financée par des sponsors.
Ouf ! La morale est sauve, les contribuables ont été relativement épargnés.
Mais, pour une institution publique d’Etat, la morale c’est un peu plus
compliqué que ça. Un peu d’éthique assortie d’une absence de conflits
d’intérêts avec un zeste de principe de précaution serait plus
respectueux de la morale républicaine. La presse ne donne pas la liste des
sponsors. Dommage. Car, les citoyens auront un peu de mal à croire que la
préfecture s’est empressée d’oublier ces généreux donateurs.
Laquelle préfecture a autorité sur un certain nombre de services, comme
celui de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des
Fraudes. Alors, si un des sponsors avait maille à partie avec ce service ou
bien d’autres supervisés par le Préfet, que va-t-il se passer ?
Faisons confiance au Préfet, à ses collaborateurs et aux services de
l’Etat…mais il sera bien difficile d’empêcher le citoyen de base de
penser à mal et qu’une certaine mansuétude peut être plus facilement
accordée à un sponsor généreux qu’à un autre. Ainsi, le Préfet a
fait fi du principe de précaution qu’il brandit plus facilement pour
interdire les baignades ou l’accès au volcan. D’autant que l’histoire
ne dit pas comment s’est passé « l’appel d’offres » pour
sponsoriser la garden-party. Quid des entreprises qui auraient refusé ou
traîné les pieds ? Ou pire, la préfecture aurait-elle été spontanément
approchée par de généreux donateurs…forcément désintéressés ?
Comme le Préfet a clairement annoncé qu’il y aura bien une garden-party
le 14 juillet 2012, il serait souhaitable qu’une plus grande transparence
régisse les relations de l’Etat avec le secteur privé. Une totale
neutralité doit présider à ces rapports. Sponsor, quand tu nous tiens, tu
nous tiens bien ! Charles Durand – Le Brûlé –
Saint-Denis 2 septembre 2011. |