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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses courriers de lecteur...

 

Comment éloigner vraiment les conjoints violents ?

 

Il ne se passe plus de semaine sans que les médias nous apprennent qu'une famille a été victime des violences d'un conjoint. Je dis bien "famille" car dès le moment où il y a des enfants, ils sont eux aussi victimes de violences même s'ils ne prennent pas de coups. Dans la plupart des cas, la haine qui a remplacé l'amour est si tenace qu'il faut envisager de s'éloigner du conjoint violent de façon durable. Ainsi, en dépit des textes qui datent d'avril 2006, c'est le plus souvent les victimes qui se voient obligées de quitter la maison familiale pour échapper à la vindicte de l'agresseur. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'interdiction formelle de revenir au domicile pour l'agresseur reste difficile, voire impossible à garantir de façon absolue. La mise en détention est une très mauvaise solution car la prison n'est jamais un lieu où sont rassemblés des "anges". Le conjoint violent qui y purge une peine d'éloignement risque plutôt d'y ruminer sa vengeance ou, pire, de nouer des relations peu avouables. Bénéficiant d'une permission ou d'une libération, il risque fort de se ruer vers le domicile familial pour y assouvir la vengeance qu'il a cuvé à la geôle.

Alors, que faire ? Le droit français contient des mesures appelées expulsion, interdiction de séjour ou assignation à résidence. Des mesures appliquées à des délinquants hautement dangereux puisque dans la plupart des cas, on les applique à des gens parce qu'ils n'ont pas…de papiers !

Je propose donc que dans les cas avérés de violences sur conjoint, la collectivité fasse preuve d'intelligence en payant un aller simple à l'agresseur vers la métropole ou un autre DOM, assorti d'une interdiction de séjour temporaire ou définitive à la Réunion. Une assignation à résidence dans un département français peut aussi s'ajouter à la panoplie des peines. Aux magistrats d'apprécier l'ampleur de la sanction. Quant aux contrôles, ils sont facilités par l'insularité et, du coup, le risque de se retrouver face à un conjoint ivre de rage devient dès lors quasiment nul pour les victimes.

Je suis persuadé que ces mesures d'éloignement radical seraient fortement dissuasives pour ceux qui n'ont aucun état d'âme quand ils contraignent leur famille à "sauter la mer" à cause de leur rage incontrôlée. Des mesures qu'on pourrait étendre à tous ceux qui commettent des actes de violences sur les personnes. Cela en calmerait plus d'un ! Et qu'on ne vienne pas me dire que ces mesures sont cruelles ! Allons donc, pensez un peu aux victimes terrorisées contraintes de se cacher : aujourd'hui la victime c'est un nom dans les médias, mais demain ce sera peut-être vous.

Eloignons les malfaisants et les vocations à la violence se feront de plus en plus rares. Pour ce faire il faut modifier des textes juridiques : nos élus sont là pour ça, non ? Et les élections sont proches. A vous de jouer mesdames et messieurs nos élus…

 

Charles Durand

Le Brûlé – Saint-Denis

 

 
 
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