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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses courriers de lecteur...

 

 

Respectons les postiers !

Une lectrice du JIR qui signe "une Portoise qui attend la privatisation de vos services" porte quelques jugements négatifs sur les postiers du Port dans l'édition du samedi 28 mai. Sa "signature" semble indiquer qu'elle espère de la privatisation de La Poste des changements positifs. Or, cette privatisation est déjà en marche depuis plusieurs années et c'est précisément cette évolution qui produit les désagréments qu'elle évoque. La Poste a désormais plus de soucis d'efficacité, de productivité, de compétitivité, de rentabilité, que de service public. Du coup, il est un peu hâtif de porter des jugements sur les postiers (facteur, receveur, guichetier) et de les accuser d'avoir un poil dans la main. Il ne faut pas se tromper de cible : si les services rendus par La Poste semblent se dégrader il faut regarder du côté de l'organisme plutôt que d'accuser des hommes et des femmes qui font leur travail de leur mieux.

Reprenons vos griefs : les catalogues de VPC sont lourds et si votre facteur se déplace à pied ou à bicyclette comme souvent en ville, on peut comprendre qu'il va lui être difficile de porter tout ce chargement…d'autant qu'il doit aussi se coltiner les publicités en tous genres qui "rentabilisent" mieux les tournées. Croyez-vous, Madame, qu'il est plus facile pour le facteur de préparer un avis de passage et toute la paperasserie associée que de vous délivrer votre courrier recommandé ? Je ne le crois pas, mais il lui est demandé de "faire vite" (rentabilité oblige !) et il ne peut pas se permettre le luxe d'attendre si pour une raison ou une autre vous ne répondez pas de suite ; de plus, il est peu probable qu'il soit "autorisé" par sa hiérarchie à parcourir les étages des immeubles (pas rentable…). Quant aux guichetiers, il faut avoir assisté aux quasi "agressions" dont ils sont victimes quotidiennement de la part de clients impatients pour comprendre qu'en fin de journée ils ne resplendissent pas de plaisir. Mais, les longues files d'attente résultent d'un manque d'effectifs et certainement pas d'une soi-disant paresse.

Pour retrouver un peu de sérénité avec les postiers, je vous suggère de trouver une occasion de discuter avec votre facteur : il vous expliquera beaucoup de choses et vous le comprendrez mieux. De même avec les guichetiers. Ces hommes et ces femmes dévoués ont le droit à notre respect et aucun d'entre eux ne fait exprès de vous embêter.

Quand à La Poste et à la privatisation des autres service publics, la démocratie nous donne rarement, mais de temps en temps quand même, l'occasion de nous exprimer. Alors, ne ratez aucune occasion de le faire !

 

Charles Durand

Le Brûlé Saint-Denis

28 mai 2005.

 

 
 
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