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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses courriers de lecteur...

 

Médicaments retirés de la vente : je cherche à comprendre.

 

Les médias viennent de nous apprendre que 12 antibiotiques locaux seraient retirés de la vente à partir du 30 septembre prochain sur l'injonction de l'AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). N'étant qu'un simple "patient", je cherche à comprendre.

Il me semblait que la mise en vente d'un médicament, quel qu'il soit, faisait l'objet de précautions minutieuses ; vérification faite sur Internet, c'est bien le cas ! (site http://www.doctissimo.fr). Il faut entre deux et trois ans pour avoir l'AMM (autorisation de mise sur le marché) et, tenez vous bien, c'est l'AFSSAPS elle-même, qui délivre ces AMM. Autrement dit, le même organisme retire de la vente ce qu'il a lui-même autorisé après de laborieuses études. Certes, les connaissances scientifiques et médicales ont pu évoluer entre les deux actes, mais il me semble que cela fait quelques années qu'on sait que l'usage des antibiotiques doit être mesuré et adapté. L'argument donné par l'AFSSAPS sur l'apparition de bactéries résistantes fait sourire car depuis le temps que ces médicaments sont en vente les bactéries ont eu plus que le temps de devenir résistantes (je prenais déjà de la Solutricine au début des années cinquante !). Il devient urgent que cet organisme devienne vraiment compétent, efficace et responsable : il y a belle lurette que la composition de ces médicaments (et d'autres) est connue et on se demande pourquoi avoir attendu si longtemps pour nous "protéger".

Les motivations de l'AFSSAPS sont troubles : les médicaments en question sont retirés de la vente…mais aussitôt autorisés à la vente, sous le même nom, mais allégés de leurs antibiotiques. Le prix le sera-t-il ? allégé…peu probable ! Etait-il vraiment nécessaire de communiquer aussi partiellement ? Car on peut se demander s'il n'y a pas des manœuvres derrière tout cela. Saura-t-on un jour si les patients accros de ces médicaments n'ont pas constitué leur petit "stock" avant liquidation ? Au grand bénéfice des laboratoires, bien sûr, car le coût du retrait-destruction des médicaments bientôt interdits en serait allégé d'autant. A vrai dire je n'en sais rien mais le citoyen de base se pose des questions. Je suppose que d'autres médicaments changent leur composition sans que cela fasse l'objet d'une si grande publicité. Alors, qu'est-ce que cela cache ? Mystère. Toujours est-il que les maigres performances de l'AFSSAPS sont inquiétantes pour notre santé : plus d'un demi-siècle pour s'apercevoir que la Solutricine faisait courir des risques de résistance bactérienne. On doit pouvoir mieux faire !

 

Charles Durand

            Le Brûlé - Saint-Denis

 

 
 
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