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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses courriers de lecteur...

 

Si les mots ont encore un sens…

 

Si les mots ont encore un sens, Marine Dusigne déforme singulièrement les faits dans l' article du JIR du lundi 26 juillet relatif à la "messe à la cathédrale en mémoire du 5 juillet 1962". J'ignore si elle assistait personnellement à cet office ou bien si on lui a seulement rapporté ce qui s'y est dit. Toujours est-il que j'y étais et que je n'ai pas du tout entendu la même chose.

Ainsi, affirmer que le "célébrant" (i.e. le Frère Arnaud, curé de la cathédrale) se serait plaint de la "présence" d'enfants en bas âge, c'est déformer la vérité. La présence d'enfants de tous âges a toujours été bien accueillie et même encouragée par les célébrants de la cathédrale. La présence des enfants n'est absolument pas en cause et mes rencontres régulières avec ces prêtres me permettent d'affirmer que tous apprécient la présence d'enfants aux offices.

Ce qui est en cause , ce sont les perturbations provoquées par certains de ces enfants (pas tous, Dieu merci !). S'il ne s'agissait que du joyeux babil évoqué par Marine Dusigne , cela serait supportable puisqu'un "babil" est un "bavardage agréable et vif d'enfants, de jeunes filles", d'après mon dictionnaire. Rien de tel aux offices qui sont agrémentés de cris, de pleurs et de galopades , souvent à des moments où le recueillement demande un peu de calme. Par exemple, au moment où on évoque les disparus, un minimum de respect est indispensable et pour rendre hommage aux victimes du 5 juillet 1962 il était particulièrement perturbant d'entendre des cris et des pleurs. Cela se produit, hélas, régulièrement, et pas que le 24 juillet. Un office n'est pas un pique-nique, quelle que soit la religion pratiquée. Il n'y a rien d'incongru à le rappeler quand cela atteint des niveaux sonores importants.

Que le célébrant soit contraint de faire cette observation c'est déjà beaucoup lui demander. Mais que les fauteurs de trouble osent le lui reprocher, c'est un comble. D'autant que le célébrant assortit à chaque fois sa remarque d'un recommandation pleine de sagesse et de bon sens en suggérant de faire faire un petit tour à l'extérieur aux enfants qui s'impatientent et de revenir ensuite. Difficile d'être plus accueillant et compréhensif. Le respect des autres fait partie des bases du savoir-vivre avec les autres : l'apprendre aux enfants ne peut pas leur porter préjudice..

Alors, venez avec vos petits, sortez discrètement quand ils pleurent ou crient, mais ne diabolisez pas ceux qui ont le courage de vous demander d'avoir du respect pour votre prochain…

 

Charles Durand

           Le Brûlé - Saint-Denis

 

 
 
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