COURRIER DES LECTEURS
Lettre à Monseigneur Gilbert Aubry
Permettez-nous de vous interroger par courrier des
lecteurs puisque pour les années précédentes aucune réponse n’a été
faite à nos différents échanges avec les représentants de
l’enseignement catholique et de la paroisse de Saint-Paul. Il s’agit
du problème de la pratique de la catéchèse au sein des écoles
catholiques de Saint-Paul et du déroulement de la première communion et
de la confirmation. Nous tenons à nous présenter, même si nous restons
anonymes pour cet échange. Nous sommes un groupe de parents qui se
retrouvent toujours en difficultés toutes les fins d’année scolaire
pour l’inscription de nos enfants en catéchèse au niveau de la
paroisse de Saint-Paul. Nous tenons à préciser que nous sommes croyants
et pratiquants. Quelle est donc la situation ? Depuis plusieurs années,
la paroisse, avec l’accord (ou le silence) des écoles Rosalie-Javouhey
et Maison-Blanche, nous impose la pratique de notre foi : pour
l’inscription de vos enfants (de la 1re année à la 4e année), allez
inscrire vos enfants dans la paroisse de votre lieu d’habitation. Mais
à chaque fin d’année, sous la pression de parents, aidées par
l’ancien président des parents d’élèves (qui a démissionné car ne
partage plus les pratiques de l’enseignement catholique), la paroisse et
les deux écoles acceptent de revoir leur position. Cette année encore,
il nous est demandé d’aller inscrire nos enfants dans la paroisse de
notre lieu d’habitation. Il se dit même en interne que le directeur
d’école aurait fait pression sur une enseignante à la retraite pour le
suivi de la catéchèse. Si elle n’assure pas la coordination, il
renverrait tous les enfants de 1re, 2e et 3e année dans leur paroisse.
Quel est donc le constat ? Nous sommes aujourd’hui face à un problème
de remise en cause des valeurs catholiques de nos écoles. Il existe bien
des réunions de réflexion du projet de l’enseignement catholique, des
assises où les parents sont invités mais pas écoutés (quelle démocratie
ou quelle mascarade ?). Monseigneur, les parents qui font confiance
aux écoles catholiques commencent sérieusement à douter. Pas ou peu de
pratique de l’enseignement religieux, peu de mobilisation de la
direction, des représentants de parents d’élèves. Ce dossier
n’aurait pas dû arriver dans le courrier des lecteurs, mais c’est réellement
notre dernier espoir de voir les choses évoluer :
Sinon
pourquoi envoyer nos enfants dans des écoles catholiques ?
Souhaitez-vous,
au niveau de l’enseignement catholique, créer des écoles privées où
seule l’intérêt financier est à prendre en considération ?
Monseigneur Gilbert Aubry, nous pensons
trouver en vous une oreille attentive à nos difficultés. Nous ne
choisissons pas notre paroisse par rapport au lieu de notre domicile mais
par rapport au temps que nous passons (parents et enfants) en communauté.
Aujourd’hui, nos enfants partagent plus à l’école, avant et après
la sortie de l’école en allant se recueillir dans l’église (comment
dire à nos enfants : aujourd’hui, tu ne peux plus aller à l’église
de Saint-Paul car on ne te considère pas de cette paroisse). Monseigneur,
nous souhaitons fortement le maintien de la première communion à l’église
de Saint-Paul pour nos enfants de Rosalie-Javouhey, et ce quel que soit
notre lieu d’habitation ... Possession, Bois-de-Nèfles... Tan-Rouge.
Pour le collège de Maison-Blanche, la célébration de la confirmation
sur le Guillaume comme vous le pratiquez déjà au sein du diocèse pour
le collège de Saint-Charles. Beaucoup de parents ne s’engagent plus car
cette situation crée systématiquement le malaise. Nous avons eu l’année
dernière la démission de toute l’équipe de l’APEL qui n’était
pas écoutée ? C’est pour cette raison que cette année nous avons
choisi de vous écrire car nous ne sommes plus représentés et que nous
n’avons pas l’écoute du directeur. Monseigneur, vous êtes notre
dernier recours. Transmettez à vos responsables de paroisse, de
l’enseignement catholique les décisions qui s’imposent pour le bon déroulement
des inscriptions de ce samedi 8 juillet.
Des parents qui doutent mais qui ont
confiance