Plaine
des sables : il est bien trop tard.
Je
suis avec attention les péripéties du "combat" pour préserver
la Plaine des Sables des horreurs de l'intervention humaine. Les vaillants
défenseurs de la "nature" semblent avoir oublié que cette
fameuse Plaine des Sables a été définitivement défigurée il y a 40
ans par la construction de la route jusqu'au Pas de Bellecombe. Il est
donc bien trop tard pour espérer conserver l'intégrité naturelle du
site.
Pour
avoir "fait" le volcan depuis le Nez de Bœuf et traversé la
Plaine des Sables, alors vierge de cette sinistre balafre, je peux
affirmer qu'à l'époque le volcan se méritait et livrait toute sa beauté
virginale. Ce temps est fini. La page a été tournée par le culte de la
sacro-sainte automobile. Il faut donc faire avec.
Mais
plutôt que de s'arc-bouter contre un projet de mise en valeur d'énergie
renouvelable qui ne semble pas aller vraiment à l'encontre de préoccupations
écologiques, je suggère de surmonter la difficulté de façon élégante
et artistique. Tous les visiteurs ont pu observer, au travers des vitres
de leur véhicule, un antique rouleau compresseur abandonné dans les
contreforts de la Route du Volcan. La ferraille a été intelligemment
entretenue et transformée en une décoration rangée désormais…au
patrimoine de notre île. J'approuve !
Alors,
pourquoi ne pas faciliter l'installation de matériels divers et variés
dans la Plaine des Sables pour effectuer les sondages et autres carottages
nécessaires à la géothermie. Par la suite, ces ferrailles pourront être
peintes et transformées en décor futuriste. Notre île ne manque pas
d'artistes inspirés qui pourront transcender un "déchet
industriel" en futur élément de notre patrimoine. Quant à
l'affreuse cicatrice routière, le concours d'idées est ouvert pour la
rendre acceptable.
Charles
Durand
Le
Brûlé - Saint-Denis
Photo
extraite du site http://pagesperso-orange.fr/alain.martel/volcan061009.htm