Argent public ? Argent privé ?

Dans l’édition du lundi 24 février du JIR, deux articles me semblent devoir être rapprochés.

L’un relate le sauvetage d’une "randonneuse métropolitaine en vacances sur l’île" que le PGHM a du évacuer du Grand Bénare par hélicoptère. Malheureusement, l'article ne mentionne pas le coût , même très approximatif, d'une telle opération et encore moins qui en assume le financement. La touriste ? L'Etat ? La sécurité sociale ? Une assurance privée ? S'agissant d'un problème intervenu dans le cadre de purs loisirs, le citoyen de base que je suis espère bien que l'Etat, que chacun de nous finance, n'a pas eu à payer la facture.

L'autre article relate l'opération du petit Bryan en métropole et mentionne on ne peut plus clairement que si les parents ont pu accompagner leur très jeune fils c'est bien grâce à des dons, mais pas avec le financement des pouvoirs publics. Ces pouvoirs publics considèrent probablement que le déplacement de ces parents relève de la partie de plaisir et qu'il serait déplacé de payer leur voyage. Une position pour le moins choquante. Un grand coup de chapeau aux donateurs privés qui se sont substitués aux pouvoirs publics défaillants.

Difficile de conclure pour le moment car l'information est lacunaire sur le premier événement. A ce propos il me semble que les médias pourraient s'efforcer d'obtenir l'information systématiquement dans ces cas de "sauvetages de loisirs" : qui paye la note ? et si possible, combien ça coûte ? Histoire de commencer à responsabiliser celles et ceux qui partent la fleur au fusil sur nos sentiers en se disant que, de toutes façons, on viendra bien les chercher en cas de problème. Trop facile !

Charles Durand (Saint-Denis)