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Charles Durand du Brûlé vous propose de lire ses courriers de lecteur...

 

Courrier publié dans :Journal de l'île du 4 décembre 2006 


Sidérant Henri Dalbos...

Dans un courrier publié dans le JIR du samedi 2 décembre, Henri Dalbos prend à partie l’Eglise catholique et notre évêque. Pourquoi pas ? L’expression est libre et l’anticléricalisme dans l’air du temps. Le courrier de Monsieur Dalbos appelle toutefois quelques remarques de bon sens. L’ÉGLISE est une vaste institution et il est bien trop réducteur de mettre tous ses membres dans le même sac. Du pape au simple fidèle, chacun a sa personnalité et son histoire propre qui font qu’aucun d’entre eux ne peut avoir strictement le même ressenti vis-à-vis de la foi. Les apparences rituelles et cultuelles peuvent tromper un observateur distrait, mais pas un esprit critique et éclairé comme celui de Monsieur Dalbos. Ainsi, aucun membre de l’Eglise ne prétend n’avoir jamais péché entre sa naissance et sa mort, fût-il pape ou évêque. Comment Monsieur Dalbos peut-il affirmer que l’évêque est un « ... donneur de leçons de vie, alors qu’il a vécu le sienne en dehors du sexuel... ». Diable ! Il en sait des choses Monsieur Dalbos. Personnellement je ne me risquerais pas à ce genre d’intrusion dans la vie intime de quiconque. Et quand cela serait vrai, où est le problème ? C’est grave, docteur de ne pas avoir de rapports sexuels ? Et puis, est-ce que cela empêche d’avoir des avis sur la question ? A ce que je sache, on ne demande pas au clergé d’avoir tué et volé pour condamner les meurtriers et les voleurs. Personnellement, je ne demande pas à mon docteur d’avoir ma maladie pour diagnostiquer et soigner la mienne. On ne demande pas son psychiatre d’avoir les mêmes troubles que soi pour être soigné. A cette aune, toutes celles et ceux qui œuvrent contre le Sida ne seraient crédibles que s’ils en étaient atteints à leur tour. Décidément, vous êtes sidérant, Monsieur Dalbos ! Mais, je vous rassure, je prends la liberté d’affirmer que Monseigneur vous a déjà pardonné. Quant à Dieu, que vous le vouliez ou non, lui aussi vous a pardonné dans sa grande miséricorde. Vous pouvez donc continuer à vous défouler si ça vous fait du bien...

Charles Durand Le Brûlé - Saint-Denis

 

 
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